Préambule, Alinéa H.

2011_ 46 Inkjet prints, Epson Plpp, 80x52cm et 100x80cm. Lebanon.

Préambule Alinéa H, presents a photographic work that began in Lebanon 2010 by Florent Meng.  Two sets of images (meeting points and wedding industries) raise the question of a deconfessionalisation of the lebanese political system.

On Spring 2011, in the streets of Beirut, an unprecedented mobilization of citizens confronted the two political coalitions of the country with their failure to take a position.  Although this movement benefited from the momentum of the Tunisian and Egyptian protests which had opened up a realm of possibilities for the Arab world, its origins date back even further.  It is also listed in the preamble of the Lebanese constitution, paragraph H : “The abolition of political confessionalism is a basic national goal and shall be achieved according to a gradual plan.”  Yet for the past twenty years, no politician has been capable of voicing this popular will.

The photographs were taken from March 2010 to April 2011 on the road between Beirut and Tripoli.

Edition : HEAD Genève/ Monospace, Amsterdam/ Centre de la photo, Genève. distribué par Les Presses du réels
Print Run: 350
ISBN: 978-2-9700712-9-7

HEAD, Genève, 2011
Préambule Alinéa H, Vendeuse de rose, la corniche, Beyrouth, 2011
Préambule Alinéa H, Lieux de rendez-vous, Site archéologique de Byblos, Jbeil, 2010
Préambule Alinéa H, Palissade de chantier, port de plaisance de Beyrouth, «la dolce vita», projet Solidere, 2011

La série Préambule Alinéa H, parle des relations amoureuses des jeunes libanais complexifiées par la politique confessionnelle du pays. Une majorité des images de ce travail sont vides de toute présence humaine et montrent les traces laissées par ces amours clandestins, refusant ainsi tout voyeurisme. Quand les couples sont montrés, ils le sont de dos, de loin, le point de vue renvoyant peut’être à une évolution du medium photographique vers l’outil de surveillance. Ce premier ensemble se confronte à un deuxième dédié à une industrie du mariage omniprésente au Liban. Observer ces relations amoureuses, s’est poser la question , au regard de l’histoire libanaise, de la persistance d’un modèle social conservateur. La question d’une déconfessionnalisation du système politique libanais se pose. Une mobilisation sans précédent a permis le rassemblement de plus de 15 000 personnes le 27 mars 2011 dans les rues de Beyrouth en réponse à l’appel de mouvements concernés, renvoyant les deux grandes coalitions politiques du pays, dites du « 8 mars» et du « 14 mars», à leur absence de prise de position. Si ce mouvement a bénéficié de l’élan des contestations tunisiennes et égyptiennes qui laissent entrevoir un champ des possibles pour le monde arabe, sa genèse est antérieure. Elle est même inscrite dans le préambule de la constitution libanaise, à l’article H : « La suppression du confessionnalisme politique constitue un but national essentiel pour la réalisation duquel il est nécessaire d’oeuvrer suivant un plan par étapes». Depuis vingt ans, aucune politique n’a cependant été capable de traduire cette volonté populaire. Comment alors produire une image juste, enregistrée à hauteur d’homme, qui ne trahissent pas la force des engagements ? F.M, 2014.